Un mot sur le conventionnement MonPsy

Soucieuse de proposer une prise en charge de qualité aux patients que je reçois et dans le respect du code de déontologie de mon métier, je ne suis pas en accord avec le dispositif « MonSoutienPsy » tel que présenté actuellement. Ainsi, je ne suis pour l'instant pas conventionnée.
Je pense, comme la plupart des psychologues en libéral, que ce dispositif est problématique :
- à l'égard du patient, pour lesquels les clauses d'exclusion en deviennent discriminatoires
- à l'égard du patient encore, qui au delà de ses 10 séances devra passer par un psychiatre
- à l'égard des services hospitaliers existants, qui manquent déjà cruellement de moyens et qui se voient dépossédés de budget qui devrait leur être alloué en faveur des libéraux. L'enveloppe MonPsy qui finance ce remboursement pourrait être allouée à la restauration des institutions publiques qui proposaient, quand elles fonctionnaient correctement, une prise en charge complète et pluridisciplinaire et ce sans limite de temps et de séances pour tous et notamment les plus précaires. Nous libéraux, sommes incapables, même remboursés à 100% de proposer de telles prises en charges complexes. L'hôpital et sa pluridisciplinarité ne doit pas être abandonné au profit des libéraux
- à notre égard, nous les psychologues, excluant de nos compétences les troubles sévères du dispositif, venant disqualifier nos compétences et niveau minimum d'études Bac+5.
- à l'égard de la qualité de nos consultations qui ne dureraient plus que 30 minutes alors que nous prenons près du double, parfois même le triple du temps : le fast-care au cabinet, montre à la main, avec le sentiment de devoir mettre le patient à la porte
- à l'égard de nos revenus car nos honoraires sont imposés, alors que nos charges sont très variables d'un secteur à un autre. un psychologue n'a pas les mêmes loyer et impôts locaux à Aix en Provence qu'en Haute-Marne...


